Présence à soi

Soyons spirituellement incorrects !

spirituellement correct

Une personne me faisait part récemment n’avoir jamais été autant dans le contrôle, la répression d’elle-même et le politiquement correct depuis qu’elle était entrée dans le milieu spirituel. Comment cela s’explique-t-il ?

La norme

Il arrive que le milieu spirituel soit perçu comme une famille de substitution, un courant de pensées où l’on se sent enfin compris, en communion d’âme avec d’autres. Pour sauvegarder cette fraternité, il est tentant de se conformer à la pression sociale du groupe, fut-elle douce et bien intentionnée, à adhérer sans réserve à ses valeurs dominantes.

Fondamentalement, la question n’est pas de savoir si je suis ou me comporte autrement que la majorité mais de savoir s’il s’agit du résultat de l’exercice de ma liberté consciente ou simplement de conformisme à l’égard du milieu dans lequel je baigne. Etre dans la norme n’est pas un souci si le choix que j’ai fait librement et en connaissance de cause s’avère correspondre à cette norme. Le but n’est pas d’être original à tout prix… En revanche, si je tente de m’affranchir d’un milieu et que je retombe dans d’autres normes, qui ne sont pas issues de mon propre cheminement intérieur mais qui sont celles en vigueur dans mon nouveau milieu, j’aurai simplement changé de « prison », la nouvelle étant sans doute plus spacieuse et plus jolie mais ne limitant pas moins mon horizon…

S’il est compréhensible de souhaiter respecter les codes d’un milieu pour mieux s’y intégrer, cela peut cependant avoir un impact négatif sur le plan spirituel si ces codes sont éloignés de qui nous sommes vraiment. Porter des vêtements ethniques, respirer de l’encens ou écouter une symphonie pour bols tibétains n’ont jamais rendu qui que ce soit spirituel et ne sont d’ailleurs en rien un passage obligé sur un chemin de réalisation de soi. Au contraire, suivre ces codes par conformisme ou mimétisme, machinalement et sans y mettre de cœur ou de conscience ne peut que rendre moins présent à soi-même (cfr. l’article sur les rituels).

La vraie liberté consisterait plutôt à être chevelu baba-cool au sein d’un cabinet d’avocats ou de porter le costume trois-pièces dans une communauté hippie, mais pour peu qu’il s’agisse d’un élan naturel et spontané, et non d’une volonté de se démarquer ou de provoquer, ce qui serait une autre forme de conformisme (en faisant le contraire de la norme du milieu, on continue à se positionner par rapport à cette norme, plutôt qu’être en adéquation avec soi-même).

Le bon profil spirituel

La spiritualité est une notion aussi vaste que fourre-tout, où tout et son contraire s’offrent à qui le souhaite. Si certaines personnes voient dans quelle direction aller, beaucoup sont perdus et se raccrochent volontiers à des balises édictées par d’autres, qui deviennent parfois des normes, voire des injonctions.

En règle générale, on attend d’une personne sur un chemin spirituel qu’elle ne se mette pas en colère, ne ressente pas « d’émotions négatives » comme la jalousie ou la haine, ne fume pas ni ne boive d’alcool, consomme bio et durable, ne mange pas de viande, soit conscientisée face au réchauffement climatique et aux enjeux écologiques, ne diffuse que des « énergies hautes » comme l’amour, ait une sexualité sublimée, prône un retour à la simplicité volontaire, ait pris des distances avec le modèle consumériste et néolibéral, soit en permanence dans la compassion et l’entraide…

Globalement, tout cela paraît très positif. Cela devient pourtant problématique quand l’ordre des choses est inversé : ce n’est pas manger des légumes bio qui rend plus spirituel, c’est l’évolution sur le chemin spirituel qui amène à manger en conscience. Arrivé à un certain niveau de conscience, cela s’impose naturellement avec évidence, sans effort de volonté, presque comme une conséquence indirecte.

En revanche, en mettant la charrue avant les bœufs, tous ces objectifs extérieurs non encore intégrés deviennent un « idéal » difficilement atteignable, poussant les gens à être en lutte constante avec eux-mêmes pour se rapprocher de ce prétendu Graal. Cela génère des effets pervers, que l’on retrouve dans la plupart des grandes religions : en assignant aux gens un idéal inaccessible par le plus grand nombre, le fossé entre cet absolu et leur réalité quotidienne, plutôt que de les encourager à progresser, les tiraille et les pousse vers la mésestime de soi, la culpabilité, la névrose ou l’hypocrisie (où seules les apparences extérieures sont sauves…), qui seront autant d’obstacles à une progression spirituelle.

Ainsi, s’efforcer d’être plus compatissant en espérant que cela favorisera son évolution spirituelle est à mon avis faire fausse route : c’est en progressant sur son chemin spirituel que la compassion viendra d’elle-même.

Une petite précision s’impose ici. Le présent article ne s’intéresse et n’aborde que le plan spirituel. Il existe, par exemple, de nombreuses bonnes raisons d’être respectueux de la nature qui ne sont pas en lien avec l’évolution spirituelle. Je ne prône donc pas qu’il faille attendre d’être un Bouddha pour commencer à trier ses déchets et agir sur le monde qui nous entoure…

Devenir soi-même

Tenter de coller à des pseudo-attentes de l’extérieur – et contrôler tout élan qui irait dans une autre direction – est la meilleure façon de perdre sa spontanéité et de rater la rencontre avec soi-même (cfr. l’article sur la spontanéité).

Il n’y a en fait pas de démarche plus opposée à la spiritualité dont l’essence, le but ultime, est d’inviter à devenir de plus en plus soi-même, à se réaliser pleinement et en conformité avec sa propre vérité intérieure : « Tu dois devenir l’homme que tu es. Fais ce que toi seul peut faire. Deviens sans cesse celui qui tu es. Sois le maître et le sculpteur de toi-même » (Friedrich Nietzsche). Ou, comme dirait Oscar Wilde sous forme de boutade : « Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris ».

L’être spirituel sait que c’est en lui-même que se trouvent les réponses, et non en faisant appel à l’extérieur, que ce soit par le biais d’un dieu, d’un gourou, d’un courant de pensée ou autres. Une règle édictée de l’extérieur ne sera jamais totalement adéquate : « L’homme qui dit « je veux changer, dites-moi comment m’y prendre » peut paraître profondément sincère et sérieux, mais il ne l’est pas. Il est à la recherche d’une autorité, dans l’espoir qu’elle mettrait de l’ordre dans sa vie. Mais son ordre intérieur pourrait-il jamais être instauré par une autorité ? Un ordre imposé du dehors provoque presque toujours un désordre » (Krishnamurti).

Les dangers de l’idéalisme

Sur un chemin spirituel, il est tentant de suivre un modèle, d’essayer de ressembler à ceux que l’on admire, d’extirper ce que l’on n’aime pas en soi et de le remplacer par les qualités appréciées chez d’autres. Pourtant, cette volonté de changement a ceci de problématique qu’elle implique de renier et de rejeter une part de soi-même pour le remplacer par quelque chose d’extérieur qui n’a pas encore été intégré.

Pour moi, la spiritualité se distingue de la morale en ce qu’elle est non-duale, elle ne divise pas le monde en ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, ne décrète pas de « il faut », « tu devrais » ou « il est défendu de… ». C’est une voie de grande liberté qui invite à s’accepter totalement, à être soi-même en se libérant des diktats extérieurs.

Vouloir se modeler sur un idéal, aussi beau soit-il, peut devenir un frein au développement spirituel, comme l’explique Krishnamurti : « Pour se connaître, on doit être honnête à l’extrême vis-à-vis de soi, jusqu’au tréfonds de l’être. Lorsqu’on agit suivant des principes, on est malhonnête car on agit tel que l’on pense qu’on « devrait » être, et non tel qu’on « est ». (…) L’idéal n’est ni un fait ni une réalité : c’est ce qui devrait être – une chose située dans le futur. Ecoutez-moi bien : oubliez l’idéal et prenez conscience de ce que vous êtes. Ne courez pas après ce qui devrait être, mais comprenez ce qui est. La compréhension de ce que vous êtes vraiment est beaucoup plus importante que la quête de ce que vous devriez être. Pourquoi ? Parce qu’en comprenant ce que vous êtes s’amorce en vous un processus spontané de transformation, alors qu’en devenant ce que vous croyez devoir être, il n’y a pas trace de changement, c’est simplement la même chose qui continue sous une autre forme ».

L’acceptation de soi

Prenons l’exemple d’une personne trouvant ses pulsions sexuelles trop envahissantes et estimant qu’elles vont à l’encontre de la haute idée qu’il s’est faite de son évolution spirituelle. Imaginons que sa façon de solutionner le problème soit de s’imposer une abstinence totale et, pour se faire, de tenter de se déconnecter de son énergie sexuelle. Cette personne a donc idéalisé la chasteté et essaie de s’y conformer. En pratique, que va-t-il se passer ? Il est probable qu’en dépit d’efforts importants, le résultat soit – au mieux – mitigé et que cette personne ressentira de la frustration, de la culpabilité, un dégoût d’elle-même de si peu correspondre à son idéal. En outre, cette force réprimée resurgira d’une façon ou d’une autre mais avec le risque d’être pervertie et encore plus « obscure ».

Pratiquer la « non-sexualité » n’a jamais fait disparaître les pulsions sexuelles. Pour prendre un exemple historique, Gandhi voyait ses pulsions sexuelles comme un adversaire à éradiquer à force d’ascétisme et de sévère discipline. Or, l’abstinence qu’il s’est imposée une bonne part de sa vie fut pour lui une cause de tourments constants l’emmenant plus près de la névrose obsessionnelle que de la sérénité.

L’abstinence ne devrait pas être vécue comme une contrainte, sous peine de créer un antagonisme en soi-même. Soit l’abstinence vient naturellement et sans effort, soit elle nécessite d’exercer une violence sur soi, ce qui signifie que ce n’est pas le moment juste pour la vivre. L’abstinence n’est pas un but en soi, ce serait plutôt une (éventuelle) conséquence accessoire d’un degré d’évolution, presque anecdotique. Il ne s’y rattache aucune connotation morale. L’abstinence n’est ni bonne ni mauvaise. Et le fait d’être abstinent n’est pas forcément la marque d’une grande spiritualité. Si elle est juste due au fait que la personne s’est dissociée du bas de son corps et coupée de ses élans vitaux, ce serait même plutôt l’inverse…

Si quelqu’un souhaite être plus en paix avec sa libido, comment peut-il alors évoluer tout en respectant qui il est ? Plutôt que d’occulter ou de se couper de ses pulsions sexuelles, une autre option serait de s’y confronter afin d’en comprendre le mécanisme et, de ce fait, de mieux connaître son propre fonctionnement.

Ce n’est pas une voie aisée car elle suppose d’être totalement libéré de tout désir de changer ce que l’on est en quelque chose d’autre. Ainsi que le dit Sai Maa, la voie spirituelle est avant tout un chemin d’acceptation de soi : « Nombreux sont ceux qui croient que pour évoluer il y a quelque chose en eux à changer, rejeter ou transcender. Je vous invite à considérer que la transformation vient en osant accepter et embrasser tout ce qui est en vous ».

Au lieu de prétendre à la chasteté, la proposition est d’accepter ses pulsions et de les expérimenter en conscience, de comprendre leur fonctionnement sur le plan rationnel mais aussi et surtout intuitif, sans émettre de jugement et en toute bienveillance.

Si cette personne ressent aujourd’hui l’envie/le besoin de vivre une sexualité « hors de la norme » (ce qui ne signifie de toute façon pas grand-chose, vu la diversité en la matière), il est probablement bon pour elle de l’expérimenter, pleinement, de façon à comprendre d’où lui vient cette envie/besoin. Je précise que cette expérimentation devra se faire en conscience, ce qui implique d’être dans le respect de soi-même et dans le respect d’autrui.

Une fois que la personne aura pris conscience du mécanisme à l’œuvre, ses pulsions ne devraient plus la tarauder et elle passera naturellement à autre chose, sans avoir à se faire violence. Ou peut-être prendra-t-elle conscience que, finalement, cette voie lui correspond vraiment à ce moment de sa vie (quitte à encore évoluer dans autre chose plus tard).

Parfois, il est bon d’expérimenter des choses plus « excessives », comme un passage obligé, pour être après à même de s’en détacher, de les transcender et de passer à autre chose. Il est toutefois important de le faire en conscience, en étant présent à soi, de façon à ne pas y rester bloqué ou à s’y complaire inutilement (cfr. l’article Tantra et sexualité).

Plutôt que de vouloir devenir qui elle n’est pas, c’est donc en cherchant à découvrir sa vraie nature, en la comprenant et en l’acceptant, que se produira un travail alchimique de transformation qui libérera la personne tant de la sexualité que de son contraire.

Pour conclure sous forme de métaphore musicale, l’être spirituel est « une personne qui ne marche plus au son des tambours de la société et qui danse sur la musique qui jaillit d’elle-même » (Anthony De Mello). Marcher au rythme d’une mélodie composée par quelqu’un d’autre – aussi mélodieuse soit-elle – éloigne de sa petite musique intérieure, la seule qui résonne en parfaite harmonie avec soi.

Didier de Buisseret

www.therapeute-debuisseret.be

N’hésitez pas à partager cet article, en le reprenant intégralement, sans modification ni coupure, et en citant sa source (www.presenceasoi.be)

22 commentaires pour “Soyons spirituellement incorrects !

  1. Fougeront Christine

    J’ai pris beaucoup de plaisir en lisant votre article sur « Soyons spirituellement incorrects ! ».
    Je suis en accord avec ce qui est dit et ça fait du bien de le lire.
    Merci 🙂

    Christine F

  2. De Mol

    Bonjour Didier,

    Je trouve votre article très intéressant et très bien détaillé et il correspond à ma façon de voir les choses
    Mais l’humanité dans son ensemble est encore loin de voir la spiritualité sous cet angle,les religions ont encore de beaux jours devant eux.
    Merci
    Théo

    1. Didier de Buisseret

      Ne désespérons pas, une part non négligeable de l’humanité prend doucement le bon chemin… 🙂

    2. Marc

      Ah ! Parce qu’il y a un bon et un mauvais chemin ?

      Merci pour cet article, qui rejoint d’ailleurs également le message d’Osho.

  3. Yogendran

    Merci pour cet article!
    Complètement d’accord avec vous.. D’ailleurs, nous pourrions élargir le propos à toute forme d’éducation de l’être – donc notamment à l’accompagnement des enfants dans leur processus de maturation…

    Toutefois, je pense qu’il soit possible de nuancer. Pour certains, faire l’expérience d’une norme ou de codes spirituels (dans un ashram par exemple) peut les aider à se révéler dans des parties de lumière (ou d’ombre) encore inexplorées. Cela peut avoir sa place dans un cheminement d’éveil, mais à condition de rester maître de son choix de se soumettre et d’être clair et lucide sur les mobiles de ce choix..

    fraternellement, Yogendran

    1. Didier de Buisseret

      Tout à fait, les normes ne sont pas mauvaises en soi et peuvent même contribuer à nous révéler à nous-mêmes en nous invitant à aller là où ce n’est pas nécessairement confortable mais néanmoins nécessaire. C’est aussi le rôle de l’enseignant de sentir (et de faire sentir à son élève) si telle norme lui est bénéfique ou non.

  4. Marie-Pierre Charneau

    Bonjour,
    bravo pour cet excellent article !
    C’est aussi pourquoi, les courants spirituels sont quelquefois assimilés à une démarche sectaire.
    On lit de ci, de là des écrits renforçant la culpabilité de ne pas être.., de ne pas avoir fait…. Chacun sait que la culpabilité freine l’évolution et qui dit coupable, dit punition. Non par le divin ou le ciel ou qui vous voudrez, mais par soi-même avec une démarche inconsciente d’auto-sabotage.
    La spiritualité est un concept joyeux, propice à l’épanouissement personnel, le sien et celui de son entourage proche.
    Bien à vous.
    Marie-Pierre

    1. Didier de Buisseret

      Oui, la joie et la légèreté sont de bons critères pour s’assurer que le chemin est juste 🙂

  5. Anne D.

    Bonjour, j’ai beaucoup apprécié votre article.
    Je me souviens de mes débuts dans les groupes dits « spirituels » où la pression était énorme. Je ne comprenais pas bien où étaient les attentes des personnes sur moi. Il m’a fallu du temps pour me recentrer sur ce que je voulais et trouver des personnes moins dans le contrôle, surtout quand c’était pour mon « plus grand bien ». Je n’étais pas très sûre de moi à l’époque ayant été élevée dans un milieu où je faisais tâche, où j’étais jugée « spéciale » et « élément négatif » car je recherchais surtout des personnes qui mettaient en pratique leurs beaux principes.
    N..B. – Avec votre permission, je voudrais mettre votre article sur mon blog dont vous avez l’adresse ci-dessus.

    1. Didier de Buisseret

      Merci. Vous pouvez bien sûr mettre l’article sur votre blog. Merci de toutefois mentionner son origine. Belle journée à vous.

  6. glomeau

    Très touchée par votre article ! Car effectivement, j’ai pu parfois éprouver une certaine culpabilité ou une certaine lutte intérieure sur ce qui était bien ou mal, un certain principe moral qui m’a enfermée dans une espèce de névrose malsaine. J’ai pu lire Arnaud Desjardins qui a pu m’apaiser avec des mots simples et me rassurer sur cette voie qui est propre à chacun. Merci encore pour votre article qui réconforte et que beaucoup de personnes devraient lire pour apaiser les cœurs !

    Sophie

    1. Didier de Buisseret

      Nickel, merci. Je vous invite juste à enlever la lettre E au bout de  » correcte » dans le titre. Belle continuation à vous

  7. Jean Pierre

    Bonjour

    Merci pour cet excellent article dans son contenue et l’énergie qu’il dégage, qui amène à la paix plutôt qu’a la controverse . Je ressens un encouragement à être et à libérer assez en accord avec le contenu. Il semble donc que vous ayez intégré l’enseignement les sources dont vous vous inspirez et que vous traduisez à merveille.

    Je reste curieux au sujet de Gandhi et de sa « névrose obsessionnelle » dont vous parlez et de cette catégorisation un peu « psy », qui « dérape » un peu à mon sens..

    Je pense également important de relier le sexualité au « reste » ..c’est à dire à la relation à soi et aux autres et de ne pas la détacher, la cloisonnée. Et ainsi de mieux prendre conscience d’où et vers quoi elle peut nous mener et ce qu’elle engage dans notre relation au monde, à soi, à l’autre. En d’autre termes « est-ce que je compromets mon intégrité ou, est-ce que je me réalise, dans la relation? » (qui comprends ou pas la sexualité).
    Pour ce qui est de Dieu, du Gourou et des croyances de chacun… respectons les. Chacun ici a eu des « enseignants, des enseignements, qu’il ou elle s’en rappelle ou pas. Il est parfois nécessaire de passer de la forme au sans forme. c’est une voix à la fois plus facile et plus difficile . celui qui semble marcher et se construire seul peut s’égarer – et cela demande de l’humilité de reconnaître un maitre…un enseignant.

    En tous les cas merci pour votre grande inspiration .

    1. Didier de Buisseret

      Bonjour Jean-Pierre,
      Je vous remercie de votre commentaire.
      Peut-être le passage à propos de Ghandi est-il déplacé, je ne sais pas. Le hasard a fait que j’avais lu récemment des articles à son sujet, mentionnant sa relation à la sexualité, qu’il voyait vraiment comme un adversaire à l’intérieur de lui. Sa façon de tester sa maîtrise sur cette force à museler était de dormir et de prendre son bain avec de jeunes adolescentes nues et de réprimer en lui toute véllélité d’érection. Je ne suis pas sûr de la justesse du procédé…, ce qui n’enlève rien aux autres qualités du personnage.
      Concernant Dieu, les gourous et autres, j’expliciterais mon propos : si je crois que c’est bien en soi que se trouvent les ressources et les réponses, il est certain qu’une guidance extérieure peut, à de nombreux moments de notre vie, être bénéfique tant il est possible de s’égarer. Mais je pense que le rôle de cet accompagnement est de nous inviter à revenir en nous-même, non d’imposer des règles extérieures.

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